Salut à tous !
Vous avez été nombreux à nous demander "et le travail? Comment ça se passe?". Vaste question... Du coup on essaye d'y répondre en un post de blog! Mais résultat, on aura que peu de photos à vous proposer.
Pour ceux qui n'ont pas suivi (mais alors pas du tout), notre mission ici est d'accompagner le ministère de la santé (ou plus précisément la direction qui, au sein du ministère, est en charge des hôpitaux et autres structures de soin du pays) dans un ambitieux programme de réorganisation des hôpitaux de Conakry.
On dit ambitieux car, vous l'aurez deviné, les hôpitaux cumulent les défauts classiques des pays peu développés: des moyens financiers ridicules, un état de délabrement avancé, des professionnels trop habitués à la corruption et surtout, une organisation plus que perfectible (le tout pouvant être le théatre, en toile de fond, de petites guerres de "chefs").
Du coup, depuis notre arrivée, on partage notre temps entre:
- les structures de soins (hôpitaux, centre médicaux, cliniques) pour les visiter
- le ministère de la santé pour discuter avec nos interlocuteurs
- notre petit bureau (avec électricité intermittente et pour seul mobilier 2 gros bureaux en bois et 6 chaises) où on a rédigé un petit rapport d'analyse de la situation
Ok, voilà la partie émergée de l'iceberg... et le reste me direz-vous? Et bien... si on avait un peu d'auto-dérision, on vous répondrait "on a voulu quitter Paris pour sortir de son climat trop speed, et bien on est servis"! :-) L'adaptation au rythme local, à la façon de travailler et aux us et coutumes n'a pas été de tout repos. . . mais on s'y fait. Histoire de vous donner un avant-goût, imaginez-vous un endroit où:
- prendre un RDV plus de 3 jours à l'avance est plus que rare. Et quand bien même, il faut envisager que celui-ci soit déplacé 3 minutes après le début du dit RDV.
- les emails ne servent pas vraiment (c'est idiot, mais c'est impensable maintenant en Europe)
- un entretien important peut, à tout moment, être coupé par un appel téléphonique (même venant d'un numéro inconnu) ou par l'arrivée dans la salle d'une personne (même inconnue) non invitée
- l'électricité n'est pas du tout acquise
- il fait 40°C à l'ombre
- les familles sont gigantesques d'où un nombre impressionnant de mariages et d'enterrements
- le paludisme et autres maladies peuvent terrasser un collaborateur plusieurs jours de suite à tout moment
Du coup, vous comprendrez la nécessité de disposer d'un "Cafétariat" (la preuve ci-dessous). Ca doit probablement être un département en charge des pauses:-)
Un autre défi, c'est de débarquer en tant que "foté" (ou "blanc" comme disent les enfants des villages) dans les structures de soin et... de n'avoir aucun financement ou aucun équipement à donner ! Ca n'est clairement pas habituel et les médecins ne nous croient même pas quand on leur dit qu'on ne va pas changer leur appareil de radio ni leur envoyer de médicament!
C'est là un des paradoxes de l'action humanitaire: en aidant, on rend dépendant.
Voilà, mais vous allez nous demander: "mais alors, vous y arrivez?"
Réponse fin 2013...
Clem & Titia
Vous avez été nombreux à nous demander "et le travail? Comment ça se passe?". Vaste question... Du coup on essaye d'y répondre en un post de blog! Mais résultat, on aura que peu de photos à vous proposer.
Pour ceux qui n'ont pas suivi (mais alors pas du tout), notre mission ici est d'accompagner le ministère de la santé (ou plus précisément la direction qui, au sein du ministère, est en charge des hôpitaux et autres structures de soin du pays) dans un ambitieux programme de réorganisation des hôpitaux de Conakry.
On dit ambitieux car, vous l'aurez deviné, les hôpitaux cumulent les défauts classiques des pays peu développés: des moyens financiers ridicules, un état de délabrement avancé, des professionnels trop habitués à la corruption et surtout, une organisation plus que perfectible (le tout pouvant être le théatre, en toile de fond, de petites guerres de "chefs").
Du coup, depuis notre arrivée, on partage notre temps entre:
- les structures de soins (hôpitaux, centre médicaux, cliniques) pour les visiter
- le ministère de la santé pour discuter avec nos interlocuteurs
- notre petit bureau (avec électricité intermittente et pour seul mobilier 2 gros bureaux en bois et 6 chaises) où on a rédigé un petit rapport d'analyse de la situation
Ok, voilà la partie émergée de l'iceberg... et le reste me direz-vous? Et bien... si on avait un peu d'auto-dérision, on vous répondrait "on a voulu quitter Paris pour sortir de son climat trop speed, et bien on est servis"! :-) L'adaptation au rythme local, à la façon de travailler et aux us et coutumes n'a pas été de tout repos. . . mais on s'y fait. Histoire de vous donner un avant-goût, imaginez-vous un endroit où:
- prendre un RDV plus de 3 jours à l'avance est plus que rare. Et quand bien même, il faut envisager que celui-ci soit déplacé 3 minutes après le début du dit RDV.
- les emails ne servent pas vraiment (c'est idiot, mais c'est impensable maintenant en Europe)
- un entretien important peut, à tout moment, être coupé par un appel téléphonique (même venant d'un numéro inconnu) ou par l'arrivée dans la salle d'une personne (même inconnue) non invitée
- l'électricité n'est pas du tout acquise
- il fait 40°C à l'ombre
- les familles sont gigantesques d'où un nombre impressionnant de mariages et d'enterrements
- le paludisme et autres maladies peuvent terrasser un collaborateur plusieurs jours de suite à tout moment
Du coup, vous comprendrez la nécessité de disposer d'un "Cafétariat" (la preuve ci-dessous). Ca doit probablement être un département en charge des pauses:-)
Un autre défi, c'est de débarquer en tant que "foté" (ou "blanc" comme disent les enfants des villages) dans les structures de soin et... de n'avoir aucun financement ou aucun équipement à donner ! Ca n'est clairement pas habituel et les médecins ne nous croient même pas quand on leur dit qu'on ne va pas changer leur appareil de radio ni leur envoyer de médicament!
C'est là un des paradoxes de l'action humanitaire: en aidant, on rend dépendant.
Voilà, mais vous allez nous demander: "mais alors, vous y arrivez?"
Réponse fin 2013...
Clem & Titia
Merci pour ces infos!
RépondreSupprimerEt bon courage les poulets!!!
Gros gros bisous de Cartagena (toujours en Colombie)
Miss you
Marie
L'Afrique ou Comment apprendre la patience... Courage, on arrive!
RépondreSupprimerMam/Laurie